« Je suis le fantôôme de tes nuiits »

« I am the Gost of your Nights. »

Premier Post à S e q u a n n a

Falaises. Mer. Océan. Pour une fois, je ne tombais pas sur un truc du genre « jolies fleurs et balades au ras des pâquerettes », Lucifer soit loué. Le vent me fouettait le visage et je me sentais renaître de mes cendres. Un peu comme un Phénix, si vous voyez c'que j'veux dire... Je me retournais et scrutais des yeux les pentes d'herbages verts qui s'étendaient sous mes pieds. Pas un seul cheval à l'horizon. A vrai dire, j'avais une certaine préférence pour les juments ces-derniers temps mais un étalon c'était tout aussi bien. Ca avait le même goût de toute façon. /pan/ J'avais des envies de sang plus que pressantes et cette solitude me désespérais. Je priais presque pour qu'une jument (mais pas n'importe laquelle, tentiion, celles qui sont en chaleurs dans la zone A) se présente. Mais rien de rien. Pas âme qui vive dans ce patelin paumé.

Le pas calme et non préssent, ses crins se faisant soulevé par le dieu Eole appréciant ces farces comiques. L'expression neutre sur le visage la jolie bai brune arpentai avec silence les côtes de la mer. Du haut de la falaise on pouvait voir s'étendre l'océan à des milliers de kilomètres. Les oreilles droites la jument arabe abandonna son pas calme pour partir dans un trot fin mettant en avant ses allures arabesques. La queue en panache pour laisser l'air filtrer sous sa queue et avoir moins chaud, les yeux pétillants de malice la jument ronfla doucement des naseaux puis passa dans son pas délicat. Les yeux observateurs, son regard observait avec intention chaque coins et recoins de l'endroit. Et puis elle se posa au bord de la falaise regardant en bas mais le vertige la prit assez vite et elle recula de quelque pas puis posa son regard sur l'horizon. C'était calme. Silencieux. Aucun bruit dérangeant. Un sourire se tissa sur les lèvres de Seq' qui s'ébroua délicieusement aux rayons de soleil. Un soupire s'échapa alors de son corps quand une douce odeur se glissa dans ses naseaux. Automatiquement, le corps de la donzelle se redressa. Une odeur masculine. Une odeur qu'elle connaissait que trop bien, pourtant elle l'ignora. Il était impossible que ce soit lui. . Les oreilles en avant, elle abandonna les lieux partant se cacher derrière un gros buisson et vit alors le grand mâle gris/blanc se dressé vers l'océan pour lui tourner le dos. La jument observa longuement l'étalon et puis elle sortit discrètement de sa cachette, une bise souffla faisant voleté les crins des deux personnages. Le silence.

Le vent soufflait avec rudesse et me fouettait les flancs. On aurait dit qu'il voulait me faire tomber dans les abysses qui se tenaient en dessous de moi, sur les rochers hérissés. Je souris. Les efforts des dieux, même Eole, ne me feront jamais lacher la vie avant mon heure. La mort est mon alliée et moi je suis son disciple. En garde, envoyés du Paradis, je vous met au défi de me tuer. Une odeur familière mit fin à mon paroxysme. Une odeur douce et sucrée qui semblait fade à mes naseaux. Une odeur qui ressemblait à celle des juments douces et rayonnantes. Pouark. Mais cette jument n'était pas n'importe laquelle. Cette jument, c'était elle. Je tournais la tête et l'aperçus au détour de quelques taillis. Un sourire mesquin et à la foix radieux s'empara de mon visage sans que pusse le contrôler. Je l'aurais reconnue entre mille avec sa robe baie étincelante et ses yeux malins et mielleux. Je la regardais s'avançer sans bouger d'un membre. J'étais paisible ; rien ne pouvait m'arracher à cette tranquilité.

Tous les êtres vivants sur cette terre avait un coeur, y compris moi. Et c'était bien ce qui me chagrinait. Je n'étais pas comme les autres qui se croient carnivores & sans coeur. Un véritable sans-coeur, ça n'existe pas, jamais. Même Falcon l'avait prouvé. J'étais irréfutablement attiré par elle, sans le vouloir et sans pouvoir faire quoi que ce soit. Elle m'exaspérait, elle me faisait rager comme personne mais l'attirance persistait. Non, je n'étais pas masochiste. Simplement idiot. Ce que je foutais là ? Hinhin. Je lâchai un petit rire méprisant et narquois.
« Je t'ai connue plus amicale et plus polie, Princesse. »
Je lui sourit avec ironie. J'aimais la faire chier, c'était amusant de voir son visage se refermer et prendre du plaisir à me rendre fou à mon tour. Notre relation était étrange et personne ne saurait la décrire telle qu'elle est réellement. Unique.

Ses paroles m'horripilèrent. J'avais une furieuse envie de la tuer et en même temps de... vous savez quoi. En plus, nous étions en période de chaleurs et je n'étais pas d'un calme olympien non plus, avec elle qui me tournait le dos, me présentant sa croupe. Il faut dire que c'était fort tentant. Mais ne sais-je pourquoi, je n'en fit rien et me détournai de son arrière-train pour sourire avec amusement.
« Et qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis à mon sujet ? »
Les effluves de la baie parvenaient à mes naseaux en me narguant. Je secouai la tête, gêné par cet excès d'odeurs. Pourtant, je brûlais d'envie de me laisser aller à ce que mon corps m'ordonnait. Mais je préférais, pour le moment du moins, continuer à l'embêter.

Un sourire enfantin se forma sur les lèvres de la belle blanche. Elle aimait voir le mâle être agaçait pas ses chaleurs et elle vit le mâle se retirer du derrière de sa croupe. Elle pouffa entièrement du comportement de l'étalon et remplaça son regard hautain par un regard doux; Ah ! Qu'est-ce qu'elle aimait le mener en bourrique avec ses sautements d'humeur voulu. Elle se retourna rapidement et vit face au mâle. Un regard malicieux et doux la rendant plus belle que jamais. Le soleil tapant sur leurs robes. Leurs souffles se mélangeant tellement qu'ils étaient proches et Ros' lâcha :- Le comportement des autres étalons envers moi.
Elle souria heureuse, de sa réponse et elle recula de quelque pas frôlant au passage les naseaux du mâle et puis elle laissa sa queue tomber en cascade. Et son regard doux retrouva son expression plus neutre et répliqua d'un ton délicat :
- Oui, figure toi que tu as de la concurrence. 8D
Sequanna lui lança un regard de défi.

Une légère pointe de jalousie me traversa. De la « concurrence », qu'elle avait dit ? Elle le faisait exprès, je le voyais dans ses yeux. Mais son petit manège m'était habituel et me laissait indifférent à présent. Enfin... presque. Je souris avec ironie et mesquinerie. Puis je commençais à décrire de petits cercles concentriques autour d'elle sans la quitter du regard.
« Ah ouais ? Tu en as tant que ça des prétendants ? »
Lachais-je d'un ton mi-amusé mi-sarcastique. A chaque fois, je ne me gênait pas pour la frôler légèrement et au bout de cinq ou six cercles, je m'arrêtait en face d'elle, un petit sourire en coin retroussant mes lèvres.
« Ooh mais tu as déjà oublié ce qu'il était arrivé au dernier qui t'avais approché d'un peu trop près ? Ou bien tu souhaite que je te le rapelle ? »

Mon coeur cessa un battement. Comment ça, plus me voir ? Je fis une petite moue indifférente. Puis je pensais à nous deux, qu'elle s'était faite virer de sa famille à cause de moi et tant d'autres souvenirs. Un petit sourire éclaira de nouveau mon visage. Je pensais à l'attirance que nous avions l'un pour l'autre. Je ne m'abaisserais jamais à la supplier de rester, mais elle resterais, elle serait obligée de me revoir, tout comme moi d'ailleurs. Maintenant que nous nous étions retrouvés, nous étions condamnés à nous croiser, c'était certain.
« Et qui te dit que je vais accepter ? »
Dis-je d'un ton mielleux. Ses chaleurs me rendaient à moitié fou. Et après tout, qu'est-ce qui me retenait d'avoir un gosse avec elle ? Rien.

Queue en panache sourire doux qui éclaire son visage. Contact qui manque. Douce mélancolie du moment qui saisit, nostalgie qui nous envahit. Elle pose son regard dans les yeux du beau gris et observe son visage aux milles traits qui le comporte. Elle pousse un soupire de bien-être et panache sa queue laissant les chaleurs coulaient le long de ses postérieurs sachant du danger qu'elle prenait en sa compagnie. Le regard dans celui du mâle, qu'elle abandonna en le posant sur son portail, elle s'approcha du grand gris sentant le souffle de l'étalon se mélangeaient au siens, délicatement elle se colla contre le mâle plongeant ses naseaux dans les crins du mâle inspirant à grande bouffée l'odeur du mâle et frémissant au contact.
- Tu accepteras. Je le sais. Et de toute façon tu y seras obligée.

Les paroles de la jument muèrent sur mon visage un petit air de défi.
« Personne ne m'oblige jamais à faire quoi que ce soit. »
Je la regardais et failli me laisser convaincre par son air doux et si angélique. Mais n'oublions pas un point important : cette jument était tout sauf un ange ! Je souris et me dégageais de son contact, ôtant ainsi les frissons qui me parcouraient spasmodiquement toutes les parties de mon corps. Je la repoussais doucement.
« On essaie de m'amadouer, hein jeune fille ? »

La jument se sentait soudainement plus à l'aise contre le mâle mais celui-ci la rejetta en lui lançant des paroles mauvaises. Elle le méprissa du regard et recula de quelques pas. Non elle ne le comprenait pas. Non elle n'arrivait pas à le comprendre. Elle baissa la tête et souffla doucement des naseaux. Son toupet sur ses yeux elle lâcha un soupire et murmura :
- T'amadouer ? A toi de voir...
La jeune jument recula encore un peu et posa son regard sur une fleur et Seq'' se laissa bercer par les vagues qui venaient s'écraser contre la digue. Pourquoi ne souhait-il pas son contact ? Cela pertubait extrêment la jument qui gronda de nervosité et laissa ses chaleurs couler un peu trop oubliant complètement que cela pouvait rendre fou l'étalon. S'il l'appreciait il devait rien faire, juste au maximum la lécher mais rien d'autre de toute façon il finirait par terre ¬¬

Mon coeur (puisque j'en avais un trois fois hélas) fondit doucement devant l'air résigné de la jument baie. Je lâchais un soupir. Comment, moi, Paranoyak Snow, pouvait-il se laisser bercer par la mélodie d'une jument douce et gentille ? C'était impossible. Pourtant mon coeur battait plus fort encore et ma peau fourmillait encore là où elle l'avait frôlée.
« Je vois alors. »
Je passais ma tête sous la sienne, un geste qui me parut ridicule mais que je fit tout de même, la lui relevait et plongeais mon regard cendré dans le sien. J'esquissai un bref sourire et lui tiraillais quelques crins de son toupet, histoire de calmer un peu l'intensité du moment. Doucement, ses chaleurs encore plus violentes et encore plus nombreuses m'assaillèrent. Je faillis perdre le contrôle et m'écartais de quelques pas, inspirant une goulée d'air frais.

Un sourire se désina sur les lèvres tendres de la belle grise. Les crins voletant avec la brise du vent et le regard posé sur le sol. Elle profitait du rare moment que l'étalon lui offrait. Sequanna s'écarta alors doucement du mâle l'observant dans les yeux, complètement perdu par son comportement. Les chaleurs dégoulinants, le regard pétillant de malice elle ronfla doucement et gratta le sol puis lâcha :
- A quoi on joue ?!
L'arabe était assez agacé par leurs comportement enfantin. Un coup ils s'insultaient et un autre ils flirtaient. é_è

A quoi on jouait ? Excellente question. Je ne le savais pas moi-même. Nous passions le plus clair de notre temps à nous chamailler, nous engueuler et à se lancer des piques parfois méchantes. Ou bien nous flirtions comme deux amants que nous ne savions pas que nous étions ou non. Je lui souris doucement, le premier sourire franc d'à peu près toute ma vie, je crois.
« On ne joue pas. Enfin, toi tu as l'impression de jouer à quelque chose ? »
Si elle me considérais comme un vulgaire jouet, j'étais mal parti moi. Le vilain méchant sadique était censé tuer, pas se jeter à genoux devant la première belle jument venue. Mais elle n'était pas la première et ce n'étais pas n'importe quelle jument. C'était Sequanna.

La grise observait le mâle longuement et lâcha un soupire à sa réponse. Il ne semblait pas apprecier l'idée que je me faisais de notre relation. Mais alors c'était quoi ? Toujours ce regard pétillant la jument agita ses lèvres ne savant pas trop quoi répondre à l'étalon. Les chaleurs dégoulinantes, elle ne se faisaient pas prier pour laisser sa queue en panache et rendre l'étalon fou. Un sourire se glissa sur les lèvres de la blanche et celle-ci lâcha :
- Alors dis-moi ce qu'est notre relation ? é_è Une amitié amélioré ? Quelque chose de serieux ou rien du tout. > <

Les questions de la jument me plongèrent dans une profonde perplexité. En plus, je n'aimais pas être perplexe. Je secouai ma crinière et me rapprochais un peu plus de la jument, mêlant mon souffle au sien. Je sourit d'un air conspirateur et malin. Je la regardais à travers le voile de crins blancs qui me cachaient la vue, mon regard cendré plongé dans le sien.
« Ca, c'est à toi de décider. »
Je ne me souvenais pas, du temps où elle avait peur de de moi lui avoir un jour laissé le choix. J'en conclus que notre relation, malgré les piques que nous nous lancions souvent, ne s'était qu'améliorée.

Têtu la jument regarda le mâle assez froidement. La réponse de l'étalon avait énervé encore plus la jeune arabe qui n'aimait pas ses réponses egnimatiques. Elle secoua son encolure puis elle laissa son regard doux revenir et elle se calma toute seule. Oui, oui comme une grande xD Elle lâcha un petit soupire et lâcha :
- Mais tu es tout aussi concerné que moi là-dedans ! Alors donne-moi une réponse... Je veux une réponse...
Les oreilles en avant la jument jeta un regard charmeur au mâle pour essayé de le manipuler pour ensuite avoir sa réponse. Peut-être que si... Non mauvaise idée é_è Saquanna ronfla doucement des naseaux et s'approcha du mâle frolant avec délicatesse ces naseaux et elle panacha hautement sa queue et se retourna vivement lui mettant ses chaleurs en plein dans le nez et puis brusquement elle partit au trot... Allait-il la suivre ? Mystère... (et boule de gomme )

Elle ne me laissa même pas le temps de répondre. Madâme était visiblement d'humeur à jouer avec le feu. "A ce jeu-là, tu vas perdre ma jolie". Je souris. Ahlàlà, elle ne changerait jamais ! Mais bon, c'est comme ça que jel l'appréciait : imprévisible et charmeuse. Je m'élançai derrière elle dans un petit galop rassemblé, essayant de ne pas paraître trop pressé malgré que l'odeur flottant dans l'air qui me faisait avoir du fil à retordre avec mon calme xD J'arrivais à sa hauteur et lui mordillais la croupe avec insistance. Mon corps se rebellais.
« Où courez-vous ainsi, charmante demoiselle ? »
Dis-je en pleine course sur un ton charmeur et joueur.

Partit dans un petit trot la queue en ganache et l'encolure arquée la jument jeta un regard derrière elle pour voir l'étalon au petit galop et automatiquement la brune partit au galop pour "fuir" le mâle. Un sourire amusée sur ses lèvres elle rassembla ses foulées pour ralentir son galop quand le mâle mordilla sa croupe et fit frisonner la jument qui accélera violement son galop et d'une voix forte elle répondit :
- J'essaye de jouer avec mon ami ¬¬
Elle ralentit brusquement le galop, la queue toujours en panache typique chez les arabes et elle ronfla des naseaux et se colla contre le mâle qu'elle essaya de pousser mais peine perdu il était trop lourd. é_è D'un ton amusée elle lança :
- La vache, t'es lourd ! O_o

Je souris à la tentative de bousculade de la jument. Son contact me fit frissoner. Je la poussais à mon tour mais pas trop fort faut pas abîmer une si jolie donzelle /pan/. Je soufflais bruyamment des naseaux, un peu essouflé par la course d'il y a cinq minutes.
« Bah ouais. Mais c'est que du muscle. »
Me rengorgeais-je avec fierté. C'étais pas totalement faux mais pas vrai à cent pour cent non plus. Je manquais un peu d'excercice ces derniers-temps ; plus de poulains à courser, pas d'étalons à tuer et plus de juments à sauter saillir. Bref, ma vie devenais un long fleuve tranquille du papi pépère.

Sequanna souria à l'étalon et observa le paysage avec intention abandonnant totalement le mâle, ou plutôt en faisait exprès. Elle s'interressa alors à un magnifique papillon de toute les couleurs qu'elle suivit du regard pendant un long moment jusqu'à qu'il parte trop loin et alors la belle brune replaça son regard sur le gris lui adressant un sourire angélique. Sa queue en panache retomba en cascade et elle répondit :
- Ou peut-être beaucoup de gras
Elle frisonna quand une brise fraiche souffla sur les deux chevaux et la jument redressa tout son corps et elle reprit :
- Il faut que je te dise un truc...

Je levai un sourcil d'un air faussement indigné.
« Moi, du gras ? Rajuste tes lunettes. »
Mon coeur battit un peu plus vite lorsque sa voix entra en résonance dans l'air autour de nous. Je la regardais et pris un ton innocent mais pourtant sérieux. Je me faisais un film de la jument éperdument amoureuse qui voulait dire un "je t'aime" à son prince et celui-ci se jetant dans ses bras et patati et patata. Mais elle et moi étions-nous voués à ça ?
« Je t'écoute. »