There is only ... what, in the fact ? ~ Libre ~

Je marche. Chaque sabot qui se pose est lourd, chaque pas une malédiction. Je suis épuisée, alors que je n'ai fait qu'une heure de pas. Ma robe est trempée, elle ne devrai pas. Je suis un squelette ambulant, on voit si fort mes os que tous ferment les yeux, dégoutés. Mes yeux sont remplis de colère oubliée et de tristesse enfermée. Je m'arrête à l'ombre d'un arbre. Je ferme les yeux. Je ne bouge plus.

"Hey ! Dracula ! Pousses toi ! Ici c'est ma place ! Alors ou tu gertes ou je t'aide !"

Je sens une odeur. Une femelle. Lorsqu'elle m'apostrophe vertement, j'ouvre les yeux. Je les vrille dans les siens. Des yeux noirs, pleins d'un sentiment indéfinissable. Colère ? Vengeance ? Tristesse ? Je ne sais choisir. En tout cas, ce n'est pas de la joie. Je ne réponds pas à sa provocation. De toute façon, je ne réponds à personne. Je ne parle plus depuis ... depuis Le Jour Noir. Mais je ne bouge pas non plus. De toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Je la dévisage. Elle est blanche et sa robe brille au soleil. Elle a de bons aplombs et un beau port de tête. Elle serait magnifique si ses yeux ne seraient pas froids. Durs. Sans pitié. Zut. Comment vais-je m'en sortir ?? ...

Lorsque la jument s'avance vers moi, je ne bouge pas. Je ne cille même pas. Et lorsque je me prends une ruade dans la face, je tombe. Douleur. Je respire avec difficulté. Je n'arrive pas à me relever. Un cheval à terre est un cheval mort ... Surtout avec une telle compagnie. Enfin, au bout de longues minutes, et après avoir vu la blanche se tordre de rire à terre, je réussis à me lever. Je m'éloigne tout doucement. Je boite. J'arrache une touffe d'herbe par habitude, mais je la recrache aussitôt. Pourquoi mangerais-je ? Personne ne veut de moi. J'ai même un don pour tomber sur des chevaux non fréquentables. Tant que la blanche ne revient pas ...

"Hey ! T'en va pas j'en ai pas fini avec toi..."

"Ça, c'est pour être parti sans mon accord !"

"Mange maintenant."

Lorsque la Blanche me barre le passage, je lui rentre dedans, surprise. J'ai un mauvais pressentiment. Surtout quand elle m'annonce "qu'elle n'en a pas fini avec moi". Elle m'envoie un coup de sabot dans les côtes, je suis éjectée sur le côté, mais je reste debout. Puis elle m'ordonne de manger. A cette injonction, mon estomac se tord violemment. J'ai envie de vomir. Je me rapproche de l'autre jument, puis baisse la tête vers une touffe d'herbe et soudain je lui mords brutalement l'épaule. Puis je m'éloigne dans un misérable galop. Je ne vais pas bien loin, mais je me cache dans un fourré. J'espère avoir fait mal à l'autre. Ma robe palomino se fond assez bien dans le paysage. Ma respiration est silencieuse et je m'immobilise parfaitement. Elle ne devrai pas me trouver ...

"Non ! Laisse là ! Ne... Ne t'attaque pas aux innocentes..."

Mince ! La Blanche m'a vue. D'ailleurs elle saigne à l'épaule mais je n'en retire aucune joie. Oui, là j'ai autre chose à penser, comme l'autre jument qui se dirige vers moi. Je vois dans ses yeux que la jument semble partagée entre une illusion et la réalité. Si vous faisiez attention, vous aussi vous verrez une quantité de choses dans les yeux des gens. Il faut juste apprendre à le lire. Elle hurle. Elle s'écrie de laisser tranquille quelqu'un, sûrement moi, et de laisser les innocentes. Puis elle galope, toujours en ma direction. J'ai peur, elle va se venger ... Je me crispe et ferme les yeux dans l'attente d'une douleur ... qui ne vient pas. Je re-ouvre les yeux, étonnée. Non, la Blanche galope entre moi et ... rien. Enfin sûrement quelque chose de réel pour elle. Que puis-je faire ? Au moment ou repasse la jument, je tends le nez et effleure délicatement ses flancs. Ce petit geste ne fera peut-être rien, ou au contraire, changera tout ... Je reporte mon attention sur elle.

Notre contact ne semble pas la ramener à la réalité. Elle pleure, rit, hurle et galope un peu partout. Je suis complètement déroutée par son comportement. Finalement j'opte pour la manière "forte". Je galope sur la Blanche et la pousse. Enfin, avec ma ridicule force, elle ne va pas bien loin. Tout ces efforts ont fini de m'épuiser. Je tremble et tombe à terre. Je respire profondément. Je cherche la Blanche des yeux. Où est-elle ?

peut

Au bout de quelques minutes, je cligne des yeux, hébétée. J'avais vu la Blanche reprendre ses esprits, me tourner autour et je l'avais senti me souffler sur le visage, mais j'étais comme une spectatrice impuissante. Je me lève alors qu'elle broute. Je regarde tristement l'herbe. Puis je fixe deux oiseaux jouant au loin, pleins de joie de vivre. Quel contraste avec le silence pesant qu'il règne ici ...

Les oiseaux chante leur petite mélodie entrainante... Qu'est - ce que cela peut m'énerver ! L'un descend trop bas et j'en profite pour l'envoyer sur Mars, le bottant. Le malheureux alla s'écraser contre un arbre... J'eus l'intelligence de détourner les yeux pour ne pas délirer une nouvelle fois. Je la regarde se réveiller tout en douceur... J'ai envie de vomir... Savoir que j'ai sauvé ce tas ! Un vomissement remonte et je le ravale avec dégout. Je reprend un peu d'herbe pour changer le gout resté dans ma bouche et mes papilles dansent de joie dès que le gout de cet abominable truc est reparti. Je manquais de pleurer mon sourire sadique banni de mon visage, je faisais ponette de refuge qui faisait pitié. Je secoua ma crinière, m'ébrouai puis partit dans un galop effréné me cacher derrière l'énorme arbre.

La Blanche shoote un pauvre oiseau. Il meurt, percuté par un arbre. ~~RIP à toi, oiseau !~~ Je ne peux retenir une grimace de dégout. Pui je détaille la Blanche. Elle a l'air d'avoir changé mais je ne trouve pas en quoi. Mon esprit tourne à cent-à-l'heure, de toute façon je n'ai rien à faire d'autre. Soudain, je sursaute. Elle avait moins l'air sadique qu'avant. C'est ça ! Je fais la moue mais ne bouge pas lorsqu'elle galope je ne sais où.

Je regarde l'arbre derrière lequel se cache la blanche. Soudain, mon sang se glace, je vois un gros puma s'approcher de plus en plus près de la jument sans qu'elle ne bouge. Je m'approche au petit trot et je m'aperçois qu'en effet elle ne l'a pas vu. J'hésite. La laisser se battre, après ce qu'elle m'a fait, ou m'en méler mais risquer beaucoup de choses puisque je suis épuisée. Oooh ! Je suis trop gentille. Je vais droit sur le puma et lui donne un gros coup de sabot. Il rugis fort. Au moins la Blanche est au courant qu'il est là ! Enfin normalement ... Je pars dans un galop despèré en voyant que le puma prend en chasse. Il se rapproche à chaque foulées ... La peur donne des ailes direz vous ! Et bien les miennes sont bien abîmées ... Je me crispe dans l'attente du coup de griffe qui ne tardera pas à signer mon arrêt de mort ...

» Here I am } Libre
» Au bord de l'eau ♪ [Libre]
» I just hope that you will not be as them ... ~ Libre ~
» Tragic destiny ; libre.
» La mort est l'espérance de qui n'en a plus. ⎡Libre.⎦